Kétoconazole HRA® : Risque d’hépatotoxicité
Le Kétoconazole HRA® par voie orale, disponible en ATU de cohorte jusqu’au 05 mars 2015, vient d’être mis sur le marché après avoir obtenu une AMM pour le traitement du syndrome de Cushing endogène des adultes et adolescents >12 ans. Sa posologie (400 à 1200 mg/j) doit être adaptée selon les taux de cortisol. La prescription est réservée aux spécialistes en endocrinologie et maladies métaboliques, et médecine interne.
En raison du risque d’hépatotoxicité dose-dépendante aigue et chronique survenant généralement au cours des 6 premiers mois de traitement ou en cas d’augmentation de posologie*, le laboratoire HRA Pharma en accord avec l’ANSM et l’EMA informe que :
- Le kétoconazole est contre-indiqué en cas de maladie hépatique aiguë ou chronique et/ou si les transaminases sont > 2N,
- Il est obligatoire :
avant l’initiation du traitement :
- De contrôler le bilan hépatique (transaminases, γ-GT, PAL et bilirubine),
- D’informer le patient du risque d’hépatotoxicité, de lui préciser d’arrêter le traitement et de contacter immédiatement son médecin en cas de signes évocateurs d’hépatite (anorexie, nausées, vomissements, douleurs abdominales, asthénie, ictère, urines foncées,… ). Le bilan hépatique doit être contrôlé.
au cours du traitement,:
- De réaliser un suivi clinique rapproché,
- De contrôler le bilan hépatique : 1 fois /semaine le 1er mois de traitement, puis 1 fois /mois pendant 6 mois, et 1 fois/semaine pendant 1 mois après chaque augmentation de posologie,
- Au delà 6 mois de traitement, de contrôler le bilan hépatique selon des critères cliniques ou, en cas d’augmentation de posologie (1 fois/semaine pendant 1 mois).
- De diminuer la posologie journalière d’au moins 200 mg et de contrôler plus fréquemment la fonction hépatique en cas d’augmentation des transaminases < 3 N,
- D’arrêter immédiatement le traitement en cas de signes d’hépatite, et définitivementsi transaminases ≥ 3N.
*hépatotoxicité qui avait conduit au retrait du marché du kétoconazole à visée antifongique (posologie journalière de 200 mg inférieure à celle de l’indication actuelle)