Analogues du GLP-1 : recommandations pour réduire le risque d'inhalation et ne pneumopathie d'inhalation
Les analogues du GLP-1 (glucagon-like peptide-1)1 sont utilisés pour traiter le diabète de type 2 insuffisamment contrôlé, en complément d’un régime alimentaire et d’une activité physique régulière. Certains sont indiqués dans la prise en charge de l’obésité et du surpoids, sous certaines conditions.
Ces médicaments ralentissent la vidange gastrique. Ainsi, même si le patient est bien à jeun suffisamment de temps avant une anesthésie générale ou une sédation profonde, il existe un risque accru que l’estomac ne soit pas complètement vide en raison d’un retard à la vidange gastrique, ce qui majore le risque d’inhalation.
Ce retard de vidange gastrique est déjà mentionné dans les notices et les RCP des médicaments de cette classe pharmacologique. Cependant, des cas sont encore rapportés. Par conséquent, afin de réduire le risque d’inhalation et de pneumopathie d’inhalation lors d’une anesthésie générale ou d’une sédation profonde, l’Agence Européenne du Médicament a recommandé la mise à jour des notices et RCP de ces médicaments par une nouvelle mise en garde :
- Avant toute intervention sous anesthésie générale ou sédation profonde chez un patient traité par analogue du GLP-1, le médecin doit prendre en compte la possibilité d’un contenu gastrique résiduel
- En cas d’intervention chirurgicale, les patients traités par analogue du GLP-1 doivent en informer leur médecin ou chirurgien
1En France, les médicaments concernés actuellement commercialisés sont : Ozempic (semaglutide), Byetta (exenatide), Trulicity (dulaglutide), Victoza (liraglutide), Saxenda (liraglutide), Xultophy (liraglutide/insuline dégludec), Wegovy (tirzepatide).