Nexplanon® (implant d’étonogestrel) : Risque de migration dans l’artère pulmonaire
L’implant d’étonogestrel se présente sous la forme d’un petit bâtonnet inséré juste sous la peau à l’intérieur du bras. Les premiers cas de migration de cet implant dans l’artère pulmonaire ont conduit à la mise en place de mesures de réduction du risque au plan national et européen*. En dépit de ces mesures, des cas sont encore signalés et le risque de migration de l’implant reste peu connu des professionnels de santé et des femmes.
Plusieurs hypothèses sont évoquées : une insertion trop profonde directement dans un vaisseau sanguin, une migration à distance de la pose à la suite d’un choc ou à la répétition de certains mouvements et une particularité anatomique. L’incidence des cas déclarés en France est d’environ 3/100 000 insertions. Cette migration est découverte devant l’absence d’implant palpable, au moment du retrait pour grossesse ou effet indésirable, ou devant des manifestations respiratoires (toux, dyspnée,…).
L’ANSM rappelle ainsi aux professionnels de santé que le risque de migration de l’implant notamment dans l’artère pulmonaire, potentiellement liés à une insertion profonde ou incorrecte de l’implant et le risque de lésions neuro-vasculaires au site d’insertion (pouvant se manifester par des fourmillements ou des troubles de la sensibilité dans la main). Ainsi de nouvelles mesures de réduction de ce risque sont établies avec l’information :
- des professionnels de santé : nouveau site d’insertion en regard du triceps, à environ 8 à 10 cm de l’épicondyle médial de l’humérus et 3 à 5 cm postérieur sous le sillon qui sépare le biceps du triceps), au niveau du bras non dominant, juste sous la peau,
- des femmes déjà porteuses sur la vérification régulière de la présence de l’implant par une palpation délicate,
- des femmes envisageant la pose d’un implant sur les risques éventuels par une carte patiente, les invitant à vérifier une à deux fois par mois la présence de l’implant et à contacter rapidement leur médecin ou leur sage-femme si elles ne le repèrent plus au toucher.
Par ailleurs, l’ANSM recommande vivement aux professionnels de santé de se former en présentiel à la pose de ces implants.
*lettre d’information aux professionnels de santé, obligation des professionnels de se former à la pose et au retrait de ce type d'implant, en privilégiant la formation en présentiel qui permet de s'exercer en pratique