MISE EN GARDE

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Angioedème bradykinique : IEC, sartans

L’ANSM rappelle que la survenue d’un angioedème bradykinique chez un patient traité par IEC ou sartan doit conduire à l’arrêt immédiat du médicament et à sa contre-indication à vie.

 

Les angioedèmes, dont certains d’évolution fatale, rapportés chez des patients traités par un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC),  ou  un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II sont de type bradykiniques.

 

Ils sont de survenue brutale, et se présentent le plus souvent comme des œdèmes isolés de l'hypoderme localisés principalement au niveau du visage, de la langue ou des voies aériennes supérieures, plus rarement au niveau de la muqueuse digestive (entrainant des douleurs abdominales), des organes génitaux,….

 

Le fait qu’ils régressent spontanément malgré la poursuite de l’IEC ou du sartan, conduit souvent à ne pas évoquer ce diagnostic et à poursuivre ces médicaments, ce qui se traduit par une récidive de l’angioedème, quelques fois sous une forme plus grave.

 

A noter que l’association à un médicament augmentant le taux de bradykinine, tel que les gliptines, les inhibiteurs mTOR, le racécadotril (Tiorfan®), le métabolite actif du sacubitril et les thrombolytiques (Actilyse®), peuvent favoriser leur survenue.

Enfin, certains patients peuvent présenter une récidive de l’angioedème 6 mois après l’arrêt du traitement, ce qui peut compliquer le diagnostic.

 

Texte intégral - ANSM - 12 novembre 2019