MISE EN GARDE

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Acétate de cyprotérone et méningiome : IRM cérébrale systématique

Le risque de croissance d'un méningiome en cas de traitement par acétate de cyprotérone (Androcur® et génériques) avait amené en septembre 2018 l'ANSM à émettre des recommandations portant sur la prescription, la réévaluation du bénéfice/risque et l’information des patients.

 

L'ANSM complète aujourd’hui ses recommandations, qui sont désormais :

L’acétate de cyprotérone :

  • doit être utilisé uniquement dans les indications de l’AMM* à la posologie minimale efficace.
  • chaque prescription doit être réévaluée annuellement (indication et posologie) selon le rapport bénéfice/risque et l'évolution des symptômes.
  • Ne doit pas être prescritdans l’acné, la séborrhée ou l’hirsutisme modéré, ni de façon prolongée et à forte dose.
  • n'est pas recommandé chez l'enfant et la femme ménopausée.

 

Une IRM cérébrale:

- Doit être réalisée en début de traitement pour tous les patients (femmes et hommes),

- Sera renouvelée à 5 ans puis, si elle est normale, tous les 2 ans si le traitement est poursuivi.

  • Les médecins doivent contacter leurs patients actuellement traités pour réévaluer la nécessité du traitement et si elle l’est, envisager une IRM.
  • Le traitement doit être définitivement arrêté en cas de découverte de méningiome. Un avis neurochirurgical est alors recommandé (les méningiomes sous acétate de cyprotérone régressant ou se stabilisant après arrêt du traitement dans la plupart des cas, une approche conservatrice est souvent possible et devra être discutée avec le neurochirurgien).
  • Chez les patients ayant arrêté le traitement, une IRM n'est pas nécessaire en l'absence de signe clinique.

 

* chez la femme : hirsutisme majeur d'origine non tumorale (idiopathique, SOPK). Chez l'homme : traitement palliatif du cancer de la prostate.

 

Texte intégral - ANSM - Octobre 2018