Fluindione (Préviscan®) : Risque d’effets indésirables immunoallergiques
Une enquête de pharmacovigilance sur les effets indésirables (EI) non hémorragiques graves des AVK a confirmé le risque d’EI immunoallergiques de la fluindione surtout les 6 premiers mois de traitement.
Il s’agit en particulier :
- de néphropathies tubulo-interstitielles (isolées ou associées à d’autres manifestations allergiques), d’évolution favorable sous corticothérapie si l’arrêt de la fluindione est précoce, mais avec des séquelles dans 43 % des cas (IRC ou aggravation d’une IR préexistante) si la fluindione est stoppée avec retard.
- de toxidermies sévères à type de DRESS syndrome ou de PEAG,
- de neutropénies sévères, de vascularites et d’hépatites.
Il n’a pas été observé de réaction croisée entre fluindione et dérivé coumarinique.
Ainsi, il est important :
- Chez les patients traités depuis moins de 6 mois par fluindione :
- De surveiller régulièrement les 6 premiers mois la fonction rénale
- De surveiller l’apparition de tout signe évocateur d’EI immunoallergique cutané, hépatique, hématologique.
- D’évoquer systématiquement le rôle éventuel de la fluindione en cas d’atteinte hépatique ou rénale, de neutropénie brutale ou de manifestation cutanée.
- D’arrêter rapidement et définitivement la fluindione en cas d’EI immunoallergique, d’envisager sa substitution par un autre anticoagulant (notamment un coumarinique) et de débuter une corticothérapie dans les meilleurs délais.
- Si la fluindione a été temporairement arrêtée puis reprise, la surveillance clinique et biologique doit être réalisée comme si le traitement venait d’être débuté
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